Les Deepfakes : plus vrai que le réel

Depuis 2017, les deepfakes ont pris de l’importance sur Internet, depuis que différentes vidéos de personnalités célèbres ont commencé à circuler sur le Web qui, bien que très réussies, n’étaient pas réelles. De nos jours, ces vidéos peuvent être réalisées très facilement, pour lesquelles il suffit de télécharger une application.

En moins de six ans, le développement de l’intelligence artificielle a permis à presque tout le monde de créer de fausses images impossibles à distinguer de la réalité. Du business du porno au coup d’État au Gabon, Internet répand une nouvelle menace fantôme : le public ne saura plus faire la différence entre le vrai et le faux.

Généralités du deepfake

Plus précisément, le deepfake est une vidéo manipulée par une technique d’intelligence artificielle, qui permet aux gens d’éditer des vidéos qui semblent réelles, mais qui ne le sont pas. De cette façon, il est possible de remplacer le visage d’une personne dans la vidéo par un visage complètement différent.

Bien que cela puisse sembler amusant, et c’est le cas s’il n’est pas utilisé avec de mauvaises intentions, ces deepfakes peuvent causer des problèmes politiques, judiciaires ou sociaux, lorsque ces techniques sont utilisées dans le but de nuire à l’image d’une autre personne.

La simple existence de cette technologie permet non seulement de créer des contrefaçons, aux conséquences politiques et sociales inhabituelles, mais aussi de renverser la réalité de son statut : si ce qui existe réellement peut être falsifié ou directement inventé, chacun a le droit de s’en méfier.

Mais les deepfakes provoquent des situations plus graves. L’intelligence artificielle est déjà utilisée dans la création massive de commentaires pour positionner un produit ou un service sur les plateformes de commerce électronique, et aussi à des fins politiques, comme cela a été vérifié lors de la campagne présidentielle argentine en 2019. Pourquoi ne pas imaginer des manifestations ou des mobilisations de masse, exécutions sommaires, répressions, crimes de rue et autres enregistrements visuels fabriqués ? Si les campagnes de dénigrement sont déjà un outil consolidé, aussi bien pour ceux qui l’utilisent que pour ceux qui s’en servent comme prétexte, à quelles possibilités s’ouvrent les deepfakes ?

Comment faire un deepfake ?

Pour faire un deepfake, il suffit de télécharger une application sur Internet. Aujourd’hui, il existe plusieurs applications de ce type que les utilisateurs peuvent facilement trouver sur Internet, par exemple DeepFaceLab.

Ensuite, il vous suffit de collecter les vidéos des personnes que vous souhaitez échanger et de les charger dans le programme. C’est celui-ci qui est responsable de l’édition des images pour imiter un visage et le faire passer pour un autre. Les premiers résultats ne sont pas encore si réalistes, mais ils peuvent être ajustés jusqu’à ce qu’un résultat très convaincant et réaliste soit obtenu.

Le programme utilise une intelligence artificielle spécifique pour analyser les photographies, convertir l’image en une perception abstraite et, plus tard, il effectue le processus en sens inverse, traduisant l’image abstraite en une photographie. Ce processus est répété des milliers de fois, construisant et reconstruisant les visages des personnes qui vont être remplacées.

Ainsi, deux vidéos sont utilisées : une vidéo source et une vidéo de destination. La vidéo source est celle de la personne dont vous souhaitez mettre le visage dans un autre corps ou situation, plus précisément, dans la vidéo de destination.

Parmi les astuces pour obtenir un bon deepfake, il faut obtenir une vidéo source dans laquelle il y a beaucoup d’informations faciales. Il peut s’agir de plusieurs vidéos, plus il y a d’informations, mieux c’est. La vidéo cible est meilleure si c’est aussi une vidéo dans laquelle le visage est vu de face, car de profil, il est plus difficile pour le programme de fonctionner.

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